08/05/2023

La commémoration du 8 mai 1945

La cérémonie s’est déroulée à partir de 9h30 sur la place du… 8 mai 1945, tenue par le Maire, Monsieur Sylvain Frenoy, accompagné des adjoints et de quelques élus, en présence de Madame Anne Fumery, Conseillère départementale, des sapeurs-pompiers et de la Fanfare.
 
Après le dépôt des gerbes au pied du monument aux morts, la lecture avec la participation des enfants du nom des Morts pour la France, Monsieur le Maire a lu le communiqué officiel.
 
Puis l’ensemble des participants s’est recueilli devant les plaques de rue des résistants morts pour la France, Jacques BOULANGER, Raymond VALOIS et Emile HAINAUT.
 
Après un court concert donné par l’Harmonie HaudiCœur, un verre de l’amitié a été partagé dans la salle Monique de l’Odéon.

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MESSAGE
de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées
et de Madame Patricia MIRALLES, secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire
à l’occasion du 8 mai 2023

8 mai 1945, il y a 78 ans : l’Allemagne nazie capitule devant les Alliés réunis à Berlin.
C’est la Victoire.
Ce jour-là, les forces de la liberté triomphent non seulement contre une armée, mais aussi contre une idéologie qui écrasait l’Europe et la liberté des peuples. Après six années de guerre, l’écho de l’Armistice se répand partout sur le continent, apportant aux peuples la joie de la Libération, et la fierté d’avoir vaincu.
Après six années de terreur, la lumière se lève enfin sur tout un pays, révélant à la fois l’opprobre de ceux qui ont collaboré, et le courage de ceux qui ont résisté pour permettre la Victoire.
Il y a 80 ans, l’année 1943 fut une armée terrible. La répression s’accroit, l’extermination des juifs d’Europe et des opposants au régime nazi bat son plein. Pourtant, le cours de la guerre change. A l’Est, les armées nazies ont perdu la bataille de Stalingrad. Au Sud, les Alliés ont débarqué en Afrique du Nord. Ils le feront bientôt en Italie. La Corse est libérée en septembre. Nos outre-mer se distinguent dans les trois océans et notamment dans les Antilles et en Guyane par la Dissidence opposée à Vichy. La deuxième division blindée du général Leclerc est créée, elle débarquera quelques mois plus tard en Normandie, avant de libérer Paris, puis Strasbourg. Il n’y a plus une parcelle de notre territoire où l’on ne compte de résistance à l’occupant.
Chacun peut ressentir que le destin des armes a basculé. Même si la lutte sera encore longue : « L’épreuve présente n’est pas terminée, mais voici qu’au loin se dessine la fin du pire drame de notre histoire », indique le général de Gaulle aux Français libres et aux Français occupés dans son message du 14 juillet 1943.

La Résistance s’unit partout en France, et, sûre de l’issue finale du combat, s’engage dans l’élaboration de ce qui réunira les Français après la guerre. Les ombres qui pèsent sur le destin de la Nation s’éclaircissent assez pour qu’un dessein pour la France d’après-guerre puisse commencer à être tracé.

Avec la fin du conflit apparaissent de nouveaux défis pour reconstruire l’Europe, pour renouer avec la démocratie et pour soutenir nos soldats qui poursuivent le combat dans une guerre qui n’est pas encore achevée en Asie. Il faudra enfin tirer les conséquences des échecs militaires de 1940 pour renforcer les armées de la France face aux menaces qui la visent. Hier comme aujourd’hui, c’est un combat que nous ne devons pas perdre de vue.
Avec la Victoire, vient aussi le retour des prisonniers, des déportés et la longue attente de ceux qui ne reviendront pas, ayant sacrifié leur vie pour notre liberté. Enfin, il y a tous ceux que plus personne n’attend, car ils ont été déportés par familles entières dans les convois vers l’Est, qu’un holocauste achevait.
Ecoutons les survivants et les vétérans qui nous transmettent la mémoire de leurs compagnons, pour que leur témoignage ne disparaisse pas avec eux et qu’il inspire ceux qui s’imaginent leur liberté pour définitivement acquise.
Souvenons-nous enfin du sang versé : il fut le prix de notre liberté. Mourir pour que d’autres puissent vivre libres : c’était le prix exorbitant dont plus de 10 millions de soldats alliés se sont acquittés. Un prix qui, hier comme aujourd’hui, augmente à chaque renoncement, à chaque fois que nous oublions notre passé.
Au bout, le 8 mai 1945 offrit la plus grande gloire du monde aux femmes et aux hommes qui n’avaient pas cédé. La Victoire leur offrit la liberté.


Vive la République. Vive la France.